mardi 3 avril 2012

Dis moi comment tu blogues, je te dirai qui tu es?!

Je regardais ma page de gestion des messages sur mon blog et je me disais qu'elle était le reflet de ma personnalité. J'ai toujours autant de billets en cours d'écriture que de billets publiés. On pourrait dire que c'est un signe de créativité mais ça démontre également un manque de confiance en moi. Certains messages ne seront jamais publiés tandis que d'autres sont continuellement retravaillés, corrigés et remaniés en attendant une place au soleil sur mon blog. Perfectionnisme te voilà! En ayant pas beaucoup de temps, j'écris le soir lorsque les enfants sont couchés ou pendant que je donne la tétée à mon petit dernier. Plus souvent qu'autrement, je compose une phrase par-ci, par-là tout au long de la journée et en soirée je peaufine mon texte avant de vous le livrer. J'ai également des billets uniquement destinés à la création. J'y jette mes idées pêle-mêle et lorsque je suis en panne, je vais à la pêche. Ça c'est mon petit côté prévoyant. J'ai toujours besoin d'un "au cas où".

Et vous? Comment bloguez-vous?

samedi 31 mars 2012

Toi

Tu m'as trouvé. Bravo!

C'est ton anniversaire. Trente ans. Presque cinq ans que nous sommes ensemble. Comme le temps a filé. Les souvenirs de notre première rencontre sont encore frais dans ma mémoire. Comme si ce jour là, toutes les minutes s'étaient allongées pour que je m'imprègne de chaque instant. Nous avions à peine 25 ans lors de ce premier rendez-vous. Vingt-cinq ans. Tout est allé si vite pour nous deux; la cohabitation, les fiançailles, la grossesse, la maison, les bébés, le mariage. On s'est à peine savouré. On a plongé comme si on s'était déjà rencontré dans une autre vie. Tels deux amants qui se retrouvent et qui veulent rattraper le temps. Maintenant, c'est le temps qui nous rattrape. Depuis cinq ans, tu nous offres tout ton temps, toute ton énergie, tout ton amour. Pour tes trente ans, je te souhaite un équilibre. Un retour de balancier qui te permettrait de t'occuper de toi un peu. Toi qui a des projets plein la tête mais qui les mets continuellement sur la glace. Toi qui tiens le poids de notre petite famille sur tes épaules. Toi qui s'oublie complètement pour nous. Toi, toi, toi. Pense un peu à toi. C'est en pensant à toi que nous t'offrons un cadeau qui je sais te fera plaisir et qui t'obligera à prendre un peu de temps pour toi.

Merci d'être là.
Ta chérie xxx

Boîtes à surprises (3)

Je ne pensais jamais dire dans ma carrière de maman: "Cocotte, arrête de te passer le ice pack dans la noune".

Et elle de me répondre: "un mounoute".

J'ai d'abord pensé qu'elle me parlait d'une nouvelle espèce de mammouth mais j'ai vite compris qu'elle voulait seulement prolonger sa découverte d'une minute.

Je sens qu'elle n'a pas fini de m'en faire voir de toutes les couleurs celle-là.

jeudi 22 mars 2012

Silence radio

Ouf, me revoilà. Vous avez eu droit à un silence radio. J'en suis désolée. Pour souligner mon retour, je vous offre un petit billet pêle-mêle.

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L'été nous a volé l'hiver sans passer par le printemps. J'attends encore la dernière tempête et je n'ai toujours pas fait ma visite annuelle à la cabane à sucre. Bien que je profite au max de cette superbe température, j'envie nos quatre saisons d'autrefois. Dans le temps où on avait des entre deux pour nous faire languir et pour nous faire apprécier la venue d'une autre saison.

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J'ai eu trente ans pendant mon silence radio. Trente ans. 30 ans. Ouf, bien que certains me diront que je suis une petite jeunesse et que j'ai la vie devant moi, je l'ai pris de travers ce passage obligé. Je l'avoue, j'ai profité de mon silence radio pour faire une petite remise en question et une petite déprime. Pendant les cinq dernières années, j'ai fait le tour de l'Everest plusieurs fois en montagnes russes. Mon anniversaire était l'occasion pour moi de faire une pause. Je ne cherchais pas à régler mes anciens et nouveaux démons, je ne voulais pas chasser mes petites bibittes qui cohabitent si bien dans ma tête; je voulais tout simplement prendre un peu de recul pour me questionner et m'observer. Très intéressant comme analyse.

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Mon grand garçon. Celui qui m'a fait maman pour la première fois. Celui qui me confronte à mes limites. Celui qui m'amène souvent au bord du gouffre. Celui qui fait chavirer mon coeur d'un regard en coin. Celui pour qui mon calendrier est rempli de rendez-vous. Celui pour qui ma job de maman à la maison est essentielle. Celui qui m'en apprend le plus sur moi-même. Celui là. 

Ma petite cocotte. Celle qui in-utéro nous faisait déjà des peurs. Celle qui le jour J a décidé de se tourner et de sortir par un trou différent, un trou que je ne voulais pas. Celle qui est la deuxième maman de la maison. Celle que j'apprends à découvrir les rares fois où je suis seule avec elle. Celle qui a du caractère et qui sait ce qu'elle veut. Celle qui est tellement belle que mon coeur craque à chaque fois que je la regarde. Celle là.   

Mon petit bébé. Celui qui m'a fait vivre le plus bel accouchement qui soit. Celui qui m'a réconcilié avec la venue au monde de sa soeur. Celui qui ne prend pas de place. Celui qui a lu le mode d'emploi pour bébé lorsqu'il était dans mon ventre tellement il est parfait. Celui qui n'est pas pressé de manger comme s'il voulait prolonger le lien unique que l'allaitement exclusif nous procure. Celui qui termine probablement notre famille. Celui qui passe souvent le dernier. Celui qui ne sait pas pleurer et qui est tout sourire. Celui là.

Mon homme. Celui qui est entré dans ma vie à la vitesse grand V. Celui qui me connait mieux que quiconque. Celui qui s'oublie pour nous. Celui qui me donne un sacré coup de main dans la maisonnée. Celui qui m'aime malgré mes petits et grands travers. Celui qui est toujours là. Celui qui est un père extraordinaire. Celui qui est mon complice. Celui qui me fait l'immense cadeau d'ouvrir son coeur trop longtemps emprisonné dans une carapace. Celui pour qui j'ai encore des papillons. Celui que j'aime. Celui là.

Moi. Celle qui fait de son mieux. Celle qui en fait parfois trop. Celle qui prend tout à coeur. Celle qui se découvre un peu plus à tous les jours. Celle qui exige trop d'elle même et des autres. Celle qui s'oublie pour ceux qu'elle aime. Celle qui est fière de ses choix et de son parcours. Celle qui est fragile comme une fleur. Celle qui veut être aimée. Celle qui se sous-estime. Celle qui cours toujours après le temps. Celle qui apprécie les petits plaisirs de la vie. Celle qui est parfaitement imparfaite. Celle qui apprend à s'aimer petit à petit. Celle qui aime ceux là un peu plus qu'hier et un peu moins que demain. Celle là.

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samedi 3 mars 2012

DPA

Le 3 mars 1982, c'était la DPA (date prévue d'accouchement) de ma mère. Elle m'attendait impatiemment ainsi que toute la famille. Elle m'a souvent raconté qu'elle était tannée de tous les appels qui débutaient immanquablement par: "pis". Comme si le fait de répondre n'était pas un bon indicatif qu'elle n'était pas à l'hôpital en train d'accoucher. Toute cette excitation était sûrement due au fait que j'étais le premier bébé de la famille. Après neuf ans de mariage, mes parents allaient accueillir leur premier et seul enfant.

Maintenant mère à mon tour, je connais bien cette attente. Ayant eu trois bébés retardataires, je me souviens très bien des sentiments contradictoires qui nous habitent à ce moment là;  la fatigue, l'écoeurantite aiguë de la bedaine, l'impatience de rencontrer notre bébé, l'angoisse de l'inconnu, l'envie de rester enceinte jusqu'à ce que mort s'en suive, le désespoir de se réveiller encore enceinte.

En ce 3 mars 2012, j'attends. J'attends mes trente ans. Trente ans déjà. Mère de trois enfants. Qui aurait cru? Certainement pas moi. Curieusement, à l'aube de mes trente ans je suis aussi envahie par des sentiments contradictoires; la fierté du chemin parcouru, l'angoisse du futur, la plénitude du quotidien et le vide qu'il traîne dans son sillon.

Ma mère a finalement accouché le 11 mars à 14h36. Faut croire que je n'étais pas un bébé très angoissé ni très pressé car j'ai fait ma pirouette finale une fois à l'hôpital. Tout juste pour la grande sortie. Le 11 mars, je ne ferai pas de pirouette. Mais mon coeur fait trois tours juste à l'idée d'avoir trente ans.

Cet anniversaire, est aussi le tien Maman. Seules les mères savent que l'anniversaire de leur enfant est aussi l'occasion de se remémorer l'arrivée de ce petit être tant attendu et de revivre l'instant d'une journée les émotions véçues...il y a trente ans déjà.


jeudi 1 mars 2012

Boîtes à surprises (2)

Quand le menu du souper se transforme en discussion osée...

- Qu'est-ce que tu aimerais manger pour souper mon grand garçon?

- Des nounes au beurre Maman.

- C'est ton père qui va être content!!!


mardi 28 février 2012

J'aime, j'aime pas (3)

Plaisirs, déplaisirs, coupables, non-coupables, j'aime, j'aime pas...

J'aime... conserver mes vieilles brosses à dents.

Je conserve jalousement mes vieilles brosses à dents ainsi que celles des enfants. Non, je ne suis pas folle... du moins pas encore. Elles deviennent mes meilleures amies pour le nettoyage. Petites et souples, elles se glissent où les grosses brosses ne vont pas. Je ne pourrais plus m'en passer. Mon seul défi est de ne pas me tromper avec ma "vraie" brosse à dents qui elle traîne toujours un peu partout dans la maison. Parce qu'une maman de trois bébés aux couches, ça se brosse les dents quand elle peut et où elle peut. Quand ce n'est pas en accourant dans le salon pour sauver ma maison d'une catastrophe imminente, c'est dans la cuisine en faisant la vaisselle.

J'aime pas... le noir.

Je ne parle pas de la couleur. Non, celle là je l'aime bien: passe-partout, classique, indémodable, neutre. C'est plutôt la noirceur que je n'aime pas. Je suis incapable de dormir sans lumière parce que j'ai peur du noir. Voilà, c'est avoué! Lorsque j'étais célibataire et que j'habitais seule, je dormais toujours avec une grosse lumière. Mon pauvre mari qui adore le noir s'est résigné à dormir avec la petite lumière de la salle de bain. Parfois pour lui faire plaisir, j'essaie le-pas-de-lumière-du-tout. Si c'est moi qui ferme l’interrupteur, je cours jusqu'à mon lit pour être certaine de ne pas me faire attraper par je-ne-sais-pas-quoi. Je n'ai pas seulement peur du noir. J'ai encore peur des monstres que l'on pourrait trouver dans les garde-robes ou sous les lits. Lorsque les enfants ont peur c'est papa qui va à la chasse aux monstres pendant que maman reste cachée sous les couvertures. Mais chut, c'est un secret.


jeudi 23 février 2012

L'bonhomme

L'hiver, la neige, les enfants... un bonhomme. Mes enfants ont fait leur premier bonhomme de neige cette année. Par une belle journée d'hiver comme on les aime, j'ai demandé à l'homme de sortir les enfants dehors. Allez hop, un peu d'air frais va vous faire du bien (lire ici: sors les enfants je t'en supplie avant que je perde les pédales).

Qui dit hiver et enfants dans la même phrase, dit aussi habits de neige. Après quelques ratés et quelques disputes, on a pris l'habitude d'habiller les enfants au salon pour avoir plus de place. Pour minimiser le chaos que cette activité apporte inévitablement, nous les habillons en même temps. De cette façon, l'attente est moins longue et ils ont moins chaud.

Après avoir couru pendant cinq minutes pour attraper les enfants, mon homme les a couchés par terre pour enfiler leurs pantalons. Il a commencé par mon garçon: une jambe, l'autre jambe, on pousse, allez hop debout, les bretelles. Même chose pour cocotte. Ouf, première étape terminée. Ensuite les bottes... oui, oui, dans le salon. Mon homme s'est assis par terre et il s'est assuré que les quatre petits pieds étaient au chaud. Il a repris son souffle et il a enfilé son pantalon pendant que les enfants recommençaient à courir partout. Il a haussé le ton et les enfants sont revenus vers leur père en bougonnant. C'était ensuite le temps de mettre les accessoires: tuques, cache-cou, mitaines. Je dis accessoires parce qu'une fois dehors ils deviennent selon les enfants totalement accessoires. Cette étape fût teintée par le festival des têtes tournantes et il était suivi de près par le festival des pouces perdus dans les cavernes des mitaines. Mon homme en avait des sueurs dans le dos. Je lui ai lancé un rapide regard qui se traduisait par: "lâche pas mon homme, c'est presque fini". Pendant ce temps là, dans ma tête, ça ressemblait plutôt à : "lâche pas ma belle, dans moins de dix minutes tu vas avoir la p-a-i-x". Les enfants tant qu'à eux étaient déjà en train d'ouvrir la porte patio. Allez hop, il restait les manteaux. Mon homme a enfilé le sien en quatrième vitesse pour ensuite aider les enfants. C'est à ce moment précis que ma fille a décidé de faire une crise de guenille. Molle, molle, molle. Plus aucun tonus. Papa essayait de la relever; rien à faire, elle avait les jambes en compote. Quand elle me fait ça, je la ferais rôtir avec des carottes et des petits oignons perlés pour souper. La respiration de mon mari s'accélérait et mon grand qui était tout habillé commençait à avoir chaud. Finalement, elle s'est ressaisie et ils étaient maintenant tous prêts à affronter la neige et le froid. Mon homme reprenait tranquillement son souffle lorsque j'ai refermé la porte patio derrière eux en me disant que c'était donc plaisant les sorties d'hiver.

Dehors, les enfants voulaient un bonhomme de neige. Ils ont passé leur commande à leur père et ils sont partis jouer plus loin. Mon homme a essayé de les intégrer tant bien que mal au projet mais ils trouvaient que papa travaillait très bien tout seul. Au moins ils l'encourageaient en lui répétant sans cesse: "bonhomme neige, bonhomme neige, bonhomme neige". Mon mari a eu bien de la difficulté à construire Monsieur le Bonhomme. La neige n'était pas collante et il a dû creuser pour en trouver de la bonne. Mon grand garçon traînait précieusement les yeux et le nez de la création dans un petit sac que j'avais préparé avant leur sortie. Aussitôt que la carotte fût installée, les enfants ont demandé à leur père s'ils pouvaient rentrer. Ce jour là, mon homme est rentré à la maison la fierté dans les yeux et les joues rougies. Il avait non seulement réussi à habiller les enfants en gardant son calme, il avait assuré à sa femme un moment de répit et il avait construit le plus beau bonhomme de neige qui soit. L'histoire ne dit pas qui a eu le plus de plaisir; les enfants ou le papa? Moi je dis que c'est l'bonhomme.




lundi 20 février 2012

Boîtes à surprises (1)

Les enfants sont des vraies boîtes à surprises, je ne vous l'apprends sûrement pas. Bien que mon grand garçon ait un retard de langage important il commence à nous sortir des perles. Je note toutes ses avancées et j'avais très hâte d'écrire ses mots d'enfant. Voici les premières perles et les mots rigolos de mes cocos d'amour.


Cocotte... veut manger des mentines (clémentines).

Cocotte... aimerait bien avoir un ménis comme ses deux frères (pénis).

Cocotte... ne mange jamais sans sa boulette (débarbouillette).

Je demande aux enfants de pointer les différentes parties de leur corps. Je demande à cocotte où sont ses seins? Cocotte me pointe son nombril. Est-ce un message pour maman? Hahaha!!!

Au mois de novembre lorsque nous avons eu notre première bordée de neige. Mon grand regarde par la fenêtre et me dit: "Pleut neige Maman". C'est son tout premier mot d'enfant.

Cette semaine, lors d'un repas chaotique j'ai dit avec une pointe d'humour dans la voix et dans le visage: "Heille, c'est moi le boss"! Mon grand m'a répondu offusqué: "non pas pareil". Il m'a pointé son napperon de Buzz Lightyear et a répété "pas pareil". Et là j'ai compris. Il croyait que j'avais dit: "C'est moi Buzz". Et non chéri, je ne suis pas Buzz mais j'aimerais bien l'être par exemple.

Récemment, j'ai du mettre de la crème sur les foufounnes de mon grand pour soigner une irritation due aux couches. Comme il a horreur de se faire mettre de la crème, lorsqu'il a vu le petit pot à côté du piqué, il a dit: "nooooooooooooooon pas clème". Pauvre petit coeur, il a dû endurer son sort quelques jours. À chaque fois, j'avais droit à un retentissant: "noooooooooooooooooon pas clème". Quelques jours après l'épisode de la "clème" j'ai dit à mon homme: "peux-tu passer à l'épicerie, j'ai besoin de crème pour ma recette"? Vous auriez du voir le petit garçon terrorisé caché derrière le sofa qui criait: "nooooooooooooon pas clème".

mardi 14 février 2012

Mon valentin

Je n'aime pas la St-Valentin. Lorsque j'étais au secondaire, les profs organisaient toujours un service de poste pour l'occasion. Quelques jours avant la St-Valentin, on pouvait poster nos petits mots dans une boîte aux lettres et le jour V, les professeurs faisaient la distribution. Je postais toujours beaucoup de petits mots. La plupart de mes lettres étaient destinées à mes copines mais j'en envoyais toujours une à l'élu de mon coeur. Mes petits mots étaient parfois signés, parfois anonymes. Lorsqu'ils étaient anonymes, ça faisait durer le plaisir car mes amies devait trouver leur cupidon. Pour le garçon qui faisait vibrer mon coeur le mot doux était toujours anonyme. J'étais beaucoup trop gênée pour me dévoiler. En retour, je n'en recevais pas beaucoup et j'étais toujours jalouse de voir les autres filles de la classe avec leurs piles de lettres sur le coin de leur bureau.

La tradition s'est perpétuée lorsque j'ai rejoint le marché du travail. Au bureau, quelques jours avant que cupidon lance ses flèches, on pouvait acheter des petites cartes qu'on adressaient à nos valentins et valentines. Les organisatrices y attachaient un petit emballage de chocolats et elles les distribuaient le jour de la St-Valentin. Alors là, on s'amusait! On changeait notre écriture, on ne se gênait pas pour écrire des niaiseries et parfois on écrivait nos petits mots à la machine à écrire. On s'est vraiment amusés. Gros bébé lala que je suis, je trouvais que j'en recevais moins que les autres. Alors j'en achetais toujours cinq de moi à moi. Je poussais même l'audace en m'écrivant des messages...anonymes.

Mon homme n'est pas du type "petites attentions". Il n'y pense tout simplement pas. Je ne serais même pas étonnée qu'il oublie sa propre fête. D'habitude, on ne s'offre pas de cadeaux ou de cartes. Tout au long de l'année si on veut s'acheter quelque chose, on se gâte sur le champ.     

Ce matin, j'ai expliqué à mes enfants que c'était la fête de l'amour et de l'amitié. Je leur ai dit que c'était l'occasion de faire des petites surprises aux gens qu'on aime. Mais ça, ils l'avaient déjà compris car ils étaient complices avec leur père qui m'avait préparé la plus belle surprise qui soit. Armé de ciseaux, d'un pot de colle et de papier construction mon cher mari m'a fabriqué une carte. Avant mon réveil, sous le regard attentif des enfants, il a coupé, collé et écrit. Ensuite, il a caché sa surprise. Lorsque les enfants m'ont vu descendre l'escalier, ils étaient très excités. Je me demandais pourquoi ils étaient aussi agités. Mon plus vieux cherchait quelque chose; il cherchait un papier. Son père a rapidement compris qu'il cherchait la carte. Le plan était que je trouve ma surprise toute seule mais mon plus vieux insistait tellement que mon homme me l'a tout de suite donnée.

C'est la plus belle carte que j'ai jamais reçue. Faite à la main avec amour. Le message qui est écrit à l'intérieur est tellement touchant que durant la journée, je l'ai relu plusieurs fois les larmes aux yeux.

Aujourd'hui, mes enfants ont compris c'était quoi la St-Valentin. Bien qu'on se dise à tous les jours que l'on s'aime, une petite attention spéciale pour faire plaisir à ceux qu'on aime, ça va vraiment droit au coeur.

Si mon homme avait un blog pour écrire ses états d'âmes, il vous dirait sûrement qu'il a eu droit à la plus belle chasse au trésor à son retour du travail. Une petite attention qui lui est allée droit au coeur.

Joyeuse St-Valentin.

samedi 11 février 2012

J'aime, j'aime pas (2)

Plaisirs, déplaisirs, coupables, non-coupables, j'aime, j'aime pas...


J'aime... dormir dans des draps propres.

Quoi de mieux que de prendre une longue douche et ensuite se glisser dans un lit fait avec des draps fraîchement lavés? L'odeur, la fraîcheur et la raideur (des draps bien sûr) me transportent dans les bras de Morphée en un rien de temps.


Je n'aime pas... finir la boîte de céréales.

Quoi de plus désagréable que de finir la boîte de céréales? Vous savez la petite poudre qu'il y a au fond de la boîte? Ouach! J'essaie toujours de vider la boîte sans déverser la poudre dans mon bol mais je n'y arrive jamais. Condamnée à manger de la poudre. Toujours bien mieux que de la renifler.


J'aime... enlever la corne sous mes pieds.

J'ai toujours aimé mes pieds. Ni trop longs, ni trop courts. Gracieux, fins et doux. Mais depuis la naissance de mon premier, mes pieds ont changé. Je ne sais pas ce qui s'est passé? Ils sont maintenant crevassés et craqués. Alors environ une fois par semaine, j'enlève la corne sous mes pieds. Lorsque je le fais, je me sens plus légère. Dans mes rêves les plus fous, je prends un rendez-vous chez l'esthéticienne, elle me prépare un bon thé et je relaxe pendant qu'elle me fait un pédicure. (Chéri, si tu me lis, la dernière phrase est pour toi. C'est un petit message subtil qui signifie que ta femme qui va avoir 30 ans dans un mois aimerait beaucoup recevoir un certificat cadeau pour un pédicure. Tu sais, une gâterie pour moi SANS les enfants! Parce que pour l'instant, j'ai deux, parfois trois, paires de yeux qui épient mes moindre faits et gestes et j'apprécierais beaucoup un petit moment de détente juste pour moi.)


Je n'aime pas... me sécher les cheveux.

Avec trois enfants aux couches, ma mise en plis a pris le bord depuis belle lurette. Mes cheveux sont ni raides, ni frisés. Ils ondulent et c'est laid à mourir. C'est impensable pour moi de laisser mes cheveux sécher à l'air libre. Selon tous les coiffeurs que j'ai croisés, j'ai le type de cheveux idéal car ils se travaillent facilement. Et c'est exactement ça le problème: ils se travaillent. Pour une mère de famille qui doit faire vite le matin et qui n'a aucun temps à investir dans sa chevelure, c'est loin d'être idéal un cheveu qui se travaille. J'aimerais me sécher les cheveux rapido presto sans avoir besoin d'artillerie lourde. Mais, que je les veuille raides ou frisés je dois passer une quinzaine de minutes devant le miroir avec mes brosses, mon fer plat et mon séchoir. Et ne me parlez pas de les attacher; pinces, élastiques et compagnie me donnent mal à la tête. Pour l'instant, mon plus vieux a hérité des cheveux raides de son père et ma fille a de magnifiques boucles. Espérons que mon petit dernier sera épargné de ma tignasse.   


mardi 7 février 2012

Uniques

Qui n'aime pas la sauce à spaghetti? Synonyme de réconfort familial, elle a un côté thérapeutique. Quand j'ai une mauvaise journée, je fais du spag pour souper. À tous coups, ça remonte le moral des troupes. Comme j'ai toujours de la sauce au congélo, c'est un repas facile et rapide à préparer. Un petit tour de four micro-onde, des pâtes al dente et on est en business. Si je veux vraiment faire plaisir à mon homme, j'accompagne le tout de pain à l'ail maison.

Lorsque j'ai rencontré mon homme et qu'il a goûté à ma sauce à spaghetti pour la première fois, il m'a gentiment fait comprendre qu'il ne l'aimait pas. Il m'a proposé d'essayer la recette de sa mère. Insulte ultime. Je lui ai dit qu'il devrait la faire lui même s'il voulait manger la sauce de sa moman. Mon homme qui est aussi à l'aise dans une cuisine qu'un poisson hors de l'eau a entrepris de faire la fameuse recette de belle-maman. Il a coupé des légumes pendant deux heures et il a ensuite maladroitement mesuré, mélangé, humé et goûté. Six heures plus tard, nous avons finalement dégusté LA sauce. À ma grande surprise, elle était écoeurante! Depuis ce jour, je fais la sauce de belle-maman. Au début je la faisais en bougonnant question de conserver ma dignité de cuisinière mais ça n'a pas duré. J'ai appris à la découvrir en même temps que je découvrais l'homme de ma vie.

Tout congélateur qui se respecte a un stock de sauce à spag. En fin de semaine, j'ai constaté que notre réserve était à sec. Inacceptable. Je deviens nerveuse lorsqu'on n'a plus de sauce. Elle est ma sécurité, ma bouée de sauvetage. Elle est mon dix cent lorsque j'ai besoin de me tourner de bord. J'ai donc enfilé mon uniforme et j'ai préparé deux batches de sauce. Tant qu'à en faire, on en fait pour la peine. Au menu pour souper, il y avait du spaghetti et comme au premier jour, la sauce était écoeurante.

Ce que mon mari ne sait pas... c'est que je change la recette à chaque fois. J'ajoute, j'enlève, j'oublie, j'improvise, je m'amuse. Si un jour mes garçons disent à leurs copines que leur mère fait la meilleure sauce au monde, je serai bien embêtée de donner ma recette. Les recettes de nos mères sont uniques parce qu'elles goûtent l'amour. C'est ça la recette!


jeudi 2 février 2012

J'aime, j'aime pas (1)


Plaisirs, déplaisirs, coupables, non-coupables, j'aime, j'aime pas...


J'aime... faire un voeu avec la furcula (wishbone) du poulet.

Quand j'étais petite, ma mère conservait toujours cet os lorsqu'elle cuisinait un poulet. Elle le lavait et le faisait sécher avant de faire un voeu avec moi. Petite, j'y croyais dur comme fer. Maintenant, je n'y crois plus mais je perpétue la tradition. À chaque fois que l'occasion se présente, je prends quelques minutes pour bien choisir mon voeu et je suis toujours déçue lorsque je perds. Un gros merci à mon chéri qui se prête toujours au jeu même s'il n'y croit pas du tout. Je gage qu'un jour lorsque ma mère ne sera plus là, je recommencerai à y croire en faisant le voeu qu'elle vienne me visiter de temps en temps. Bientôt, j'aurai le plaisir de le faire avec mes enfants et j'espère qu'à leur tour ils perpétueront la tradition.


Je n'aime pas... la trahison du rouleau.

Quoi de plus insultant que de s’asseoir sur le trône et constater qu'il reste deux misérables petits carrés de rien du tout sur le rouleau? Je préfère tomber sur un rouleau vide. Au moins, le message se mérite d'être clair: de un, il ne reste plus de papier et de deux, celui qui est passé devant moi est paresseux. Mais un rouleau presque terminé, c'est de la pure trahison. Lorsque j'entre dans la salle de bain, je jette toujours un rapide coup d'oeil au rouleau pour m'assurer qu'il est bien garni. Quand je vois du blanc tout le tour du rouleau, je suis en confiance pour faire mes besognes. Rapidement, je réalise que le rouleau m'a trahi. Je réussi à faire quoi avec deux carrés? J'arrive à peine à me moucher avec ça! J'appelle les enfants en renfort.  


J'aime... nettoyer le grille-pain.

Je ne le lave pas souvent. Environ une fois à tous les trois mois. Quand je décide de lui faire une beauté, il en a pour son argent. Les millions de petites graines de rôties qui se sont fait emprisonner au fil du temps obtiennent finalement leur liberté. J'adore frotter le grille-pain pour lui redonner son lustre. Lorsque j'ai terminé c'est comme si je venais tout juste de le sortir de la boîte. Un petit coup d'oeil au reflet qu'il me renvoi et on est bon pour un autre trois mois.


Je n'aime pas... changer le sac de lait.


Ouep, je suis paresseuse. Je déteste changer le sac de lait. Ça m'arrive toujours lorsque je suis en train de faire un biberon. Je regarde le sac et je doute que j'aurai assez de cet or blanc pour le remplir. Je débute le remplissage et en plein milieu du bib je suis à sec. Je dois ensuite faire le changement de sac avec un bébé qui trépigne d'impatience solidement agrippé à mes jambes. Foutus sacs de lait. À quand le sac sans fond? Une chance que j'en allaite un des trois. Ces seins qui sont toujours pleins, toujours prêts, toujours là. Ces seins qui n'ont pas de fond.



jeudi 26 janvier 2012

Balales

Comme dirait mon grand garçon, nous sommes balales. Tous balales. Rien de bien grave mais juste assez pour nous amocher et nous faire passer une tonne de mouchoirs. J'ai les yeux rougis, la goutte au nez et la tête lourde. Je me coucherais en petite boule dans mon lit avec un bon livre, je m'étendrais sur le divan et je regarderais plusieurs films que je n'ai jamais le temps de visionner, je prendrais des bains chauds, je dormirais une bonne partie de la journée, je me laisserais soigner par mon homme... Mais, je suis une maman et une maman c'est garanti 365 jours par année. Beau temps, mauvais temps, balale pas balale, je suis maman.

Qu'est-ce qu'elle fait la maman malade? Elle ferme la porte à double tour, elle dit à ses petits malades de rester en pyjama, elle les prend dans ses bras, elle fait de la bonne soupe au poulet, elle fait des tournées de chocolats, elle fait ce qu'elle peut. Malgré nos nez qui coulent, nos voix enrouées, nos muscles endoloris, nos têtes prêtes à exploser, nos yeux larmoyants et nos gorges irritées, la vie est belle.

Tantôt, ma maman est venue me voir pour me donner un petit coup de main. Parce qu'une maman c'est là 365 jours par année, beau temps, mauvais temps, balale pas balale.

Merci maman

mardi 24 janvier 2012

Réchauffé

Aujourd'hui, je vous sers du réchauffé. Au menu: café tiède, papalé et dérangement. Il y a quelque chose de réconfortant dans le réchauffé; on est en terrain connu, on ne fait pas trop d'efforts et on savoure. En cette journée de grisaille, mon corps et mon coeur seront réchauffés par ma petite princesse qui a une poussée de fièvre et qui réclame les bras de maman.

Bien que le réchauffé puisse être réconfortant, il peut aussi être désolant. Depuis quelques jours, mon grand est bien attristé du réchauffement quand il regarde par la fenêtre et se demande où est passée la neige. C'est aussi ça du réchauffé!

vendredi 20 janvier 2012

Condamnée

Le matin, je prends un ou deux cafés pour démarrer la journée. J'aime entendre le bruit de la cafetière qui m'annonce que dans quelques minutes j'aurai un bon café chaud à déguster. Mon armoire regorge de tasses de toutes les couleurs et de tous les formats. C'est primordial qu'elles soient dépareillées. Ce serait vraiment dommage de toujours boire mon café dans la même tasse car chacune est associée à un souvenir, un état d'âme ou une personne. À tous les matins, je choisi ma tasse selon mon humeur du jour. Parfois, je la choisi avant même que je mette un pied en dehors du lit.

Je n'aime pas que mon homme me serve mon café. Lorsqu'il le fait, j'ai l'impression de sauter une étape essentielle à la réussite d'un bon matin. Les matinées sont assez chaotiques dans ma chaumière: les plus vieux veulent manger, le petit réclame une tétée, ma fille veux se faire débarbouiller, mon garçon n'est pas content de son déjeuner, le plus petit régurgite, sans oublier tous les changements de couches et mon homme qui tente de quitter la maison afin d'aller travailler. Dans le brouhaha matinal, j'essaie de trouver le meilleur moment pour prendre mon café. Quand je sens poindre une période d’accalmie, je verse mon café dans la tasse du jour. J'aime observer la vapeur qui s'échappe du filet de café qui coule dans ma tasse, j'aime humer son odeur, j'aime placer mes mains autour de la tasse pour les réchauffer. Ensuite vient le temps d'ajouter le sucre et le lait. Le désavantage d'avoir plusieurs tasses est de devoir ajuster les quantités selon chacune. Puis un ou deux petits tours de cuillère et le café est prêt. Parfois, je me sens nostalgique et je pense à mon grand-père qui lui brassait son café énergiquement pendant de longues minutes en nous relatant les dernières nouvelles. Il m'arrive de le faire à la blague en guise de clin d'oeil à celui qui me manque terriblement.

Dans mes rêves les plus fous, je bois mon café chaud tout en surfant sur le net. Il n'en est rien, la réalité est tout autre. Je prends mon café tiède en essayant de butiner sur mon portable. Je donne le sein, je change des couches, je brosse des dents, je mouche des nez, je range, je lave, je joue, je ne bois pas mon café. Je l'oubli souvent sur le coin d'une table et je le retrouve complètement froid. Je le réchauffe plusieurs fois au four micro-onde jusqu'à ce qu'il prenne un goût de sirop brûlé.

J'arrive à boire un café chaud lors de nos trop rares sorties en amoureux. Après un bon repas au resto, je ne rate jamais l'occasion d'en commander un. La plupart du temps, il est trop corsé ou bien il goûte l'eau de vaisselle. Je n'arrive jamais à bien doser la crème avec les petits godets. Même chose pour les sachets de sucre. J'aime rarement la tasse dans laquelle il est servi et quand je prends finalement une gorgée, je me brûle immanquablement.

Je suis condamnée. Condamnée à boire du café tiède préparé avec amour par mon homme et tiédi avec amour par mes petits. Il y a des condamnations pires que d'autres.

mardi 17 janvier 2012

Au Temple de la renommée

Pompiers, ambulanciers, policiers. Il n'en fallait pas plus pour faire plaisir à mes deux petits trésors. Ce n'est pas à tous les jours qu'on a droit à deux camions de pompiers, une ambulance, une fourgonnette de premiers répondants et une voiture de police devant la porte.

En faisant une petite randonnée de ski de fond dans la forêt derrière chez moi, un homme d'un certain âge a eu un malaise. Un gentil monsieur l'a trouvé étendu dans la neige dans un piteux état et il est venu sonné à ma porte pour que j'appelle les renforts.

En attendant les secours, j'ai expliqué aux enfants ce qui se passait. Les yeux gros comme des deux piastres mes petits ont observé la dizaine de pompiers et les deux ambulanciers remonter le sentier jusqu'au skieur. Pour l'occasion, mes petits ont eu la permission de se mettre debout sur leur table de bricolage afin d'avoir une meilleure vue de la scène. Alors là, l'excitation était à son comble; de un, les pompiers étaient dans notre cour et de deux, ils enfreignaient une règle de la maison avec le consentement de maman. Les pompiers étaient rendus loin dans la forêt. Tellement loin que les petits yeux se faisaient encore plus petits pour mieux voir. L'attente était longue avant le retour des renforts. Par la porte patio, on a vu les pompiers revenir tranquillement avec le traîneau-civière. Les héros du jour avaient réussi à extirper le vieillard du bois.

Les enfants se sont vites dirigés vers l'avant de la maison pour observer la suite. Les cris fusaient de toutes parts lorsque j'ai ouvert la porte et qu'ils ont vu les véhicules de secours. Je courais du salon à la porte d'entrée pour couvrir tous mes petits. Tuque de laine et doudou chaude pour le petit dernier qui pour une fois avait le salon et la télé pour lui seul. Manteau d'homme en feutre carreautée rouge et noir, tuque mauve et foulard rose pour ma petite. Veste de laine brune ornée d'un collet de fourrure pour mon grand et sur la tête, une tuque lignée rouge et bleu pour couronner le tout. Dans l'urgence de la situation, je leur ai enfilé les premiers trucs qui me sont tombés sous la main. Un style digne des plus grandes parades de mode. Pour mes enfants, c'était le cadet de leurs soucis. Un à un les véhicules sont partis. J'ai tenté à plusieurs reprises de fermer la porte mais les enfants on monté la garde jusqu'à ce qu'il ne reste plus de trace de l'intervention.

On ne saura jamais ce qui est advenu du skieur mais je sais qu'en cette froide journée d'hiver, le vieillard du boisé vient de faire son entrée dans notre histoire familiale. Un peu comme on entre au Temple de la renommée.


jeudi 12 janvier 2012

Papalé

Papalé ou communément appelée pâte à modeler.


Définitions:

Pâte à modeler selon maman: Matériau malléable utilisé pour sculpter.

Papalé selon mon grand: Matériau que maman achète pour m'amuser pendant des heures et que je ne veux surtout pas partager avec ma soeur.

Papalé selon ma cocotte: Matériau malléable à étendre sur les fenêtres et à déguster.

Mon grand adore la papalé. Il peut passer des heures à faire des sculptures toutes aussi farfelues les unes que les autres. Il s'amuse tout en développant sa dextérité et son sens de l'imagination. Grand malheur à lui, sa soeur s'est découvert une nouvelle passion pour la papalé alors il doit maintenant partager son précieux butin.

Ma cocotte a une toute autre vision quant à l'utilisation de la papalé. Elle prend un malin plaisir à concocter une bouette composée de bave et de papalé qu'elle étend généreusement dans mes fenêtres. Pendant la fabrication elle prend soin de faire des tests de qualité en goûtant à son mélange. Elle est généreuse et téméraire ma cocotte; elle se sacrifie en prenant des grosses bouchées pour être certaine d'offrir un bon produit. Goûteuse professionnelle. Elle est si dévouée que j'en retrouve parfois dans sa couche. Un caca rose fluo, ça surprend.

Alors ce soir chéri, il y aura de la papalé pour souper, préparée et sculptée avec amour.

mercredi 11 janvier 2012

Le mercredi on fait comme tout le monde

Ouep, le mercredi, on fait comme tout le monde. On se réveille encore fatigués de notre trop courte nuit au son du réveil-matin, on s'habille en vitesse, on réveille les enfants, on grignote une tranche de pain sur le coin du comptoir en encourageant les enfants à manger, (je dis grignoter parce que pour moi c'est une vraie torture de manger quinze minutes après mon réveil, j'ai mal au coeur). Petite tétée éclair pour le plus jeune. Ensuite on se bat avec nos trois enfants pour les changer de couches et les habiller en un temps record. Oui oui, les trois sont aux couches. Mais... Ce n'est pas fini. Il reste les manteaux, les cache-cous, les tuques, les mitaines et les bottes. Une chance que le tout petit est encore dans sa coquille (merci à l'inventeur de la pochette d'hiver qui fait en sorte que j'ai juste à lui mettre une tuque). Une fois que j'ai réussi à les habiller, ils me font un spectacle digne de Lord of the Dance pendant que j'enfile mon manteau et mes bottes en vitesse. Ensuite on ouvre la porte vers l'autre monde. Le monde extérieur. Je laisse le tout petit dans l'entrée avec les sacs (la sacoche, le sac à couches, le sac de jouets, le sac d'école et le sac à lunch) et je sors avec les deux plus vieux. Bisous à papa qui s'en va faire une heure de trafic avant d'arriver au travail.

Notre Grand Caravan nous attend dans le stationnement. J'ouvre la porte coulissante et j'embarque mes deux ti-minous. Je me dépêche à les installer dans leurs sièges pour ensuite aller chercher mon mini. Je fais un dernier voyage pour tous les sacs. Bon l'embarquement est terminé. J'ai les dents serrées et des sueurs dans le dos.

Ouf, je me place enfin au volant. Une grande respiration et on démarre. Oups, j'ai oublié de barrer la porte. Petite anecdote en passant... J'ai déjà essayé de barrer la porte de la maison avec la manette de verrouillage de l'auto. Alors, je retourne barrer la porte. Enfin on part. Je n'ai pas encore tourné le coin de la rue que ma fille a déjà enlever sa tuque, son cache-cou, ses mitaines et ses bottes. Grrr. Direction pré-maternelle, ensuite bénévolat.

Voilà, le mercredi matin, je fais du bénévolat. Comme je suis maman à la maison, c'est le seul matin de la semaine où on vit la réalité des gens qui travaillent et qui ont des enfants à préparer pour la garderie ou pour l'école. Je vous lève mon chapeau. Ce soir, j'ai demandé à l'homme de ramasser quelque chose en chemin pour le souper. J'avais envie de relaxer en fin de soirée et je me suis fait chauffer de l'eau. Il n'y a rien comme un bon thé chaud pour me détendre. J'ai attendu l'eau pendant un bon dix minutes... la bouilloire n'était pas branchée. Dur, dur de faire comme tout le monde.

Merci chéri de me permettre d'être maman à la maison. Ça change pas le monde sauf que...je peux laisser les enfants dormir le matin, je peux déjeuner quand j'ai faim, je peux rester en pyjama jusqu'à dix heures, je peux rester au chaud dans ma maison quand il fait -25, je peux relaxer au lieu de stresser, je peux faire du bénévolat et me rappeler à quel point je suis chanceuse. Merci. Là, je m'en vais faire comme tout le monde: dormir.

mardi 10 janvier 2012

Le repassage et les super-héros

Je me suis toujours tenu loin des vêtements nécessitant du repassage ou du nettoyage à sec mais...dans une autre vie, j'ai été agent de bord et j'ai porté l'uniforme. Disons le, l'uniforme ça fait de l'effet. Autant pour celui qui le porte que pour ceux qui le croise sur son passage. On se sent quasiment super-héros lorsqu'on l'enfile. Les gens nous remarquent, nous regardent, nous admirent, nous saluent. J'ai toujours pris soin de ma jupe, de mon pantalon, de ma robe et de mon veston en les envoyant religieusement chez le nettoyeur. Par contre mes blouses ne partaient jamais en garde partagée chez le nettoyeur. JE les lavais et JE les repassais. C'étaient les seuls vêtements de ma garde-robe pour lesquels je sortais ma planche et mon fer. Enfant, j'avais vu ma mère repasser méticuleusement les chemises d'habits de mon père et ça allait de soi que mes blouses de super-héros se devaient d'être impeccables.

La vie a fait en sorte que je quitte cet emploi et que je quitte l'uniforme. Finito le repassage. J'ai remisé ma planche et mon fer pendant quelques années.

Depuis quelques temps ma planche et mon fer ont repris du galon. Comme j'ai deux petits garçons et que je craque de les voir en chemises... qui dit chemises, dit repassage. Moi qui avait complètement rayé cette activité de ma trop longue liste de tâches ménagères, me voilà qui repasse des mini chemises de super-héros. À chaque fois, je pense à ma mère qui repasse encore plusieurs fois par semaine les chemises de mon père.

L'uniforme a également fait un retour dans ma vie... qui dit uniforme dit repassage. Ouep j'ai un nouvel uniforme. En étant mère à la maison, il est loin d'être obligatoire mais il se doit d'être repassé. J'ai nommé le tablier. Lorsque j'ai beaucoup de popote à faire, je sors mon tablier et il me semble que je cuisine mieux s'il est repassé. Je deviens un super-héros des casseroles. Un super-héros du fer, ça porte quel uniforme?

dimanche 8 janvier 2012

À voile

Aujourd'hui, je vous dévoile un texte coup de coeur que j'ai écrit en 2007. Il rejoint tout à fait le thème de mon blogue et c'est pourquoi je le partage avec vous.
À voile!
Pourquoi toi? Dis moi pourquoi? Le voisin, la tante, le camionneur, l’ami mais pas toi. Belle, fougueuse, intelligente, intègre et vive. Toi qui vis avec ça depuis des années. Toi qui n’as pas su sortir le fanion d’urgence. J’ai du le sortir à ta place, pour me soulager de ce poids qui me pesait sur les épaules depuis trop longtemps. À quoi bon continuer dans cette direction? Change de cap! Ajuste ta boussole ma belle. Le navire largue ses amarres et le voyage sera beaucoup plus agréable si tu changes d’azimut. Tu es dans le sprint final; celui ou tu as besoin d’énergie et de force pour arriver à bon port. Si tu ne changes pas de direction, le vent ne te sera pas favorable. En ce moment, le seul vent qui se retrouve dans ton couloir est un zéphyr; un vent de tempête. Un tourbillon qui t’entraîne de plus en plus profondément dans les méandres du désespoir. Hisse les voiles, le soleil brille et la mer est toute à toi. Tu es en train de faire le voyage de ta vie. Profites-en pleinement car le temps file. Les voyages sont toujours trop courts. La boussole est entre tes mains, à toi de trouver ton nord.

samedi 7 janvier 2012

Sur la pointe des pieds

Me voici, me voilà! Je reviens ici sur la pointe des pieds après un an d'absence et je compte bien reprendre les rênes de mon blogue. Je plonge dans l'écriture comme on chausse des vieilles pantoufles au début de l'hiver.

Dans mon dernier billet, je me souhaitais une année 2011 plus calme. Certes elle aura été plus calme mais toute aussi remplie sinon plus que 2010. C'est d'ailleurs un peu pourquoi je n'ai pas tenu promesse et que je n'ai pas publié dans la dernière année. De la broue dans le toupet vous dites?! Pendant la dernière année, mon corps était occupé à fabriquer une troisième petite merveille et ma tête était occupée à gérer, organiser, soigner, divertir, éduquer, nourrir, guider et accompagner mes deux bonheurs en couches. Mon coeur lui était occupé à aimer. Mon troisième marmot est arrivé à l'automne. Un beau petit garçon prénommé Mika a fait son entrée dans notre vie.

En fin d'année 2011, j'aurai appris que la vie est fragile. Elle peut basculer, dévier ou s'enfuir l'instant d'un clignement des yeux. Malheureusement, on a souvent tendance à l'oublier... Par chance, j'ai trois bébés qui me ramènent rapidement à l'essentiel. En ce début d'année chers lecteurs, je vous souhaite la santé, le bonheur, la paix et la sérénité.

Et bonne lecture...