mardi 28 février 2012

J'aime, j'aime pas (3)

Plaisirs, déplaisirs, coupables, non-coupables, j'aime, j'aime pas...

J'aime... conserver mes vieilles brosses à dents.

Je conserve jalousement mes vieilles brosses à dents ainsi que celles des enfants. Non, je ne suis pas folle... du moins pas encore. Elles deviennent mes meilleures amies pour le nettoyage. Petites et souples, elles se glissent où les grosses brosses ne vont pas. Je ne pourrais plus m'en passer. Mon seul défi est de ne pas me tromper avec ma "vraie" brosse à dents qui elle traîne toujours un peu partout dans la maison. Parce qu'une maman de trois bébés aux couches, ça se brosse les dents quand elle peut et où elle peut. Quand ce n'est pas en accourant dans le salon pour sauver ma maison d'une catastrophe imminente, c'est dans la cuisine en faisant la vaisselle.

J'aime pas... le noir.

Je ne parle pas de la couleur. Non, celle là je l'aime bien: passe-partout, classique, indémodable, neutre. C'est plutôt la noirceur que je n'aime pas. Je suis incapable de dormir sans lumière parce que j'ai peur du noir. Voilà, c'est avoué! Lorsque j'étais célibataire et que j'habitais seule, je dormais toujours avec une grosse lumière. Mon pauvre mari qui adore le noir s'est résigné à dormir avec la petite lumière de la salle de bain. Parfois pour lui faire plaisir, j'essaie le-pas-de-lumière-du-tout. Si c'est moi qui ferme l’interrupteur, je cours jusqu'à mon lit pour être certaine de ne pas me faire attraper par je-ne-sais-pas-quoi. Je n'ai pas seulement peur du noir. J'ai encore peur des monstres que l'on pourrait trouver dans les garde-robes ou sous les lits. Lorsque les enfants ont peur c'est papa qui va à la chasse aux monstres pendant que maman reste cachée sous les couvertures. Mais chut, c'est un secret.


jeudi 23 février 2012

L'bonhomme

L'hiver, la neige, les enfants... un bonhomme. Mes enfants ont fait leur premier bonhomme de neige cette année. Par une belle journée d'hiver comme on les aime, j'ai demandé à l'homme de sortir les enfants dehors. Allez hop, un peu d'air frais va vous faire du bien (lire ici: sors les enfants je t'en supplie avant que je perde les pédales).

Qui dit hiver et enfants dans la même phrase, dit aussi habits de neige. Après quelques ratés et quelques disputes, on a pris l'habitude d'habiller les enfants au salon pour avoir plus de place. Pour minimiser le chaos que cette activité apporte inévitablement, nous les habillons en même temps. De cette façon, l'attente est moins longue et ils ont moins chaud.

Après avoir couru pendant cinq minutes pour attraper les enfants, mon homme les a couchés par terre pour enfiler leurs pantalons. Il a commencé par mon garçon: une jambe, l'autre jambe, on pousse, allez hop debout, les bretelles. Même chose pour cocotte. Ouf, première étape terminée. Ensuite les bottes... oui, oui, dans le salon. Mon homme s'est assis par terre et il s'est assuré que les quatre petits pieds étaient au chaud. Il a repris son souffle et il a enfilé son pantalon pendant que les enfants recommençaient à courir partout. Il a haussé le ton et les enfants sont revenus vers leur père en bougonnant. C'était ensuite le temps de mettre les accessoires: tuques, cache-cou, mitaines. Je dis accessoires parce qu'une fois dehors ils deviennent selon les enfants totalement accessoires. Cette étape fût teintée par le festival des têtes tournantes et il était suivi de près par le festival des pouces perdus dans les cavernes des mitaines. Mon homme en avait des sueurs dans le dos. Je lui ai lancé un rapide regard qui se traduisait par: "lâche pas mon homme, c'est presque fini". Pendant ce temps là, dans ma tête, ça ressemblait plutôt à : "lâche pas ma belle, dans moins de dix minutes tu vas avoir la p-a-i-x". Les enfants tant qu'à eux étaient déjà en train d'ouvrir la porte patio. Allez hop, il restait les manteaux. Mon homme a enfilé le sien en quatrième vitesse pour ensuite aider les enfants. C'est à ce moment précis que ma fille a décidé de faire une crise de guenille. Molle, molle, molle. Plus aucun tonus. Papa essayait de la relever; rien à faire, elle avait les jambes en compote. Quand elle me fait ça, je la ferais rôtir avec des carottes et des petits oignons perlés pour souper. La respiration de mon mari s'accélérait et mon grand qui était tout habillé commençait à avoir chaud. Finalement, elle s'est ressaisie et ils étaient maintenant tous prêts à affronter la neige et le froid. Mon homme reprenait tranquillement son souffle lorsque j'ai refermé la porte patio derrière eux en me disant que c'était donc plaisant les sorties d'hiver.

Dehors, les enfants voulaient un bonhomme de neige. Ils ont passé leur commande à leur père et ils sont partis jouer plus loin. Mon homme a essayé de les intégrer tant bien que mal au projet mais ils trouvaient que papa travaillait très bien tout seul. Au moins ils l'encourageaient en lui répétant sans cesse: "bonhomme neige, bonhomme neige, bonhomme neige". Mon mari a eu bien de la difficulté à construire Monsieur le Bonhomme. La neige n'était pas collante et il a dû creuser pour en trouver de la bonne. Mon grand garçon traînait précieusement les yeux et le nez de la création dans un petit sac que j'avais préparé avant leur sortie. Aussitôt que la carotte fût installée, les enfants ont demandé à leur père s'ils pouvaient rentrer. Ce jour là, mon homme est rentré à la maison la fierté dans les yeux et les joues rougies. Il avait non seulement réussi à habiller les enfants en gardant son calme, il avait assuré à sa femme un moment de répit et il avait construit le plus beau bonhomme de neige qui soit. L'histoire ne dit pas qui a eu le plus de plaisir; les enfants ou le papa? Moi je dis que c'est l'bonhomme.




lundi 20 février 2012

Boîtes à surprises (1)

Les enfants sont des vraies boîtes à surprises, je ne vous l'apprends sûrement pas. Bien que mon grand garçon ait un retard de langage important il commence à nous sortir des perles. Je note toutes ses avancées et j'avais très hâte d'écrire ses mots d'enfant. Voici les premières perles et les mots rigolos de mes cocos d'amour.


Cocotte... veut manger des mentines (clémentines).

Cocotte... aimerait bien avoir un ménis comme ses deux frères (pénis).

Cocotte... ne mange jamais sans sa boulette (débarbouillette).

Je demande aux enfants de pointer les différentes parties de leur corps. Je demande à cocotte où sont ses seins? Cocotte me pointe son nombril. Est-ce un message pour maman? Hahaha!!!

Au mois de novembre lorsque nous avons eu notre première bordée de neige. Mon grand regarde par la fenêtre et me dit: "Pleut neige Maman". C'est son tout premier mot d'enfant.

Cette semaine, lors d'un repas chaotique j'ai dit avec une pointe d'humour dans la voix et dans le visage: "Heille, c'est moi le boss"! Mon grand m'a répondu offusqué: "non pas pareil". Il m'a pointé son napperon de Buzz Lightyear et a répété "pas pareil". Et là j'ai compris. Il croyait que j'avais dit: "C'est moi Buzz". Et non chéri, je ne suis pas Buzz mais j'aimerais bien l'être par exemple.

Récemment, j'ai du mettre de la crème sur les foufounnes de mon grand pour soigner une irritation due aux couches. Comme il a horreur de se faire mettre de la crème, lorsqu'il a vu le petit pot à côté du piqué, il a dit: "nooooooooooooooon pas clème". Pauvre petit coeur, il a dû endurer son sort quelques jours. À chaque fois, j'avais droit à un retentissant: "noooooooooooooooooon pas clème". Quelques jours après l'épisode de la "clème" j'ai dit à mon homme: "peux-tu passer à l'épicerie, j'ai besoin de crème pour ma recette"? Vous auriez du voir le petit garçon terrorisé caché derrière le sofa qui criait: "nooooooooooooon pas clème".

mardi 14 février 2012

Mon valentin

Je n'aime pas la St-Valentin. Lorsque j'étais au secondaire, les profs organisaient toujours un service de poste pour l'occasion. Quelques jours avant la St-Valentin, on pouvait poster nos petits mots dans une boîte aux lettres et le jour V, les professeurs faisaient la distribution. Je postais toujours beaucoup de petits mots. La plupart de mes lettres étaient destinées à mes copines mais j'en envoyais toujours une à l'élu de mon coeur. Mes petits mots étaient parfois signés, parfois anonymes. Lorsqu'ils étaient anonymes, ça faisait durer le plaisir car mes amies devait trouver leur cupidon. Pour le garçon qui faisait vibrer mon coeur le mot doux était toujours anonyme. J'étais beaucoup trop gênée pour me dévoiler. En retour, je n'en recevais pas beaucoup et j'étais toujours jalouse de voir les autres filles de la classe avec leurs piles de lettres sur le coin de leur bureau.

La tradition s'est perpétuée lorsque j'ai rejoint le marché du travail. Au bureau, quelques jours avant que cupidon lance ses flèches, on pouvait acheter des petites cartes qu'on adressaient à nos valentins et valentines. Les organisatrices y attachaient un petit emballage de chocolats et elles les distribuaient le jour de la St-Valentin. Alors là, on s'amusait! On changeait notre écriture, on ne se gênait pas pour écrire des niaiseries et parfois on écrivait nos petits mots à la machine à écrire. On s'est vraiment amusés. Gros bébé lala que je suis, je trouvais que j'en recevais moins que les autres. Alors j'en achetais toujours cinq de moi à moi. Je poussais même l'audace en m'écrivant des messages...anonymes.

Mon homme n'est pas du type "petites attentions". Il n'y pense tout simplement pas. Je ne serais même pas étonnée qu'il oublie sa propre fête. D'habitude, on ne s'offre pas de cadeaux ou de cartes. Tout au long de l'année si on veut s'acheter quelque chose, on se gâte sur le champ.     

Ce matin, j'ai expliqué à mes enfants que c'était la fête de l'amour et de l'amitié. Je leur ai dit que c'était l'occasion de faire des petites surprises aux gens qu'on aime. Mais ça, ils l'avaient déjà compris car ils étaient complices avec leur père qui m'avait préparé la plus belle surprise qui soit. Armé de ciseaux, d'un pot de colle et de papier construction mon cher mari m'a fabriqué une carte. Avant mon réveil, sous le regard attentif des enfants, il a coupé, collé et écrit. Ensuite, il a caché sa surprise. Lorsque les enfants m'ont vu descendre l'escalier, ils étaient très excités. Je me demandais pourquoi ils étaient aussi agités. Mon plus vieux cherchait quelque chose; il cherchait un papier. Son père a rapidement compris qu'il cherchait la carte. Le plan était que je trouve ma surprise toute seule mais mon plus vieux insistait tellement que mon homme me l'a tout de suite donnée.

C'est la plus belle carte que j'ai jamais reçue. Faite à la main avec amour. Le message qui est écrit à l'intérieur est tellement touchant que durant la journée, je l'ai relu plusieurs fois les larmes aux yeux.

Aujourd'hui, mes enfants ont compris c'était quoi la St-Valentin. Bien qu'on se dise à tous les jours que l'on s'aime, une petite attention spéciale pour faire plaisir à ceux qu'on aime, ça va vraiment droit au coeur.

Si mon homme avait un blog pour écrire ses états d'âmes, il vous dirait sûrement qu'il a eu droit à la plus belle chasse au trésor à son retour du travail. Une petite attention qui lui est allée droit au coeur.

Joyeuse St-Valentin.

samedi 11 février 2012

J'aime, j'aime pas (2)

Plaisirs, déplaisirs, coupables, non-coupables, j'aime, j'aime pas...


J'aime... dormir dans des draps propres.

Quoi de mieux que de prendre une longue douche et ensuite se glisser dans un lit fait avec des draps fraîchement lavés? L'odeur, la fraîcheur et la raideur (des draps bien sûr) me transportent dans les bras de Morphée en un rien de temps.


Je n'aime pas... finir la boîte de céréales.

Quoi de plus désagréable que de finir la boîte de céréales? Vous savez la petite poudre qu'il y a au fond de la boîte? Ouach! J'essaie toujours de vider la boîte sans déverser la poudre dans mon bol mais je n'y arrive jamais. Condamnée à manger de la poudre. Toujours bien mieux que de la renifler.


J'aime... enlever la corne sous mes pieds.

J'ai toujours aimé mes pieds. Ni trop longs, ni trop courts. Gracieux, fins et doux. Mais depuis la naissance de mon premier, mes pieds ont changé. Je ne sais pas ce qui s'est passé? Ils sont maintenant crevassés et craqués. Alors environ une fois par semaine, j'enlève la corne sous mes pieds. Lorsque je le fais, je me sens plus légère. Dans mes rêves les plus fous, je prends un rendez-vous chez l'esthéticienne, elle me prépare un bon thé et je relaxe pendant qu'elle me fait un pédicure. (Chéri, si tu me lis, la dernière phrase est pour toi. C'est un petit message subtil qui signifie que ta femme qui va avoir 30 ans dans un mois aimerait beaucoup recevoir un certificat cadeau pour un pédicure. Tu sais, une gâterie pour moi SANS les enfants! Parce que pour l'instant, j'ai deux, parfois trois, paires de yeux qui épient mes moindre faits et gestes et j'apprécierais beaucoup un petit moment de détente juste pour moi.)


Je n'aime pas... me sécher les cheveux.

Avec trois enfants aux couches, ma mise en plis a pris le bord depuis belle lurette. Mes cheveux sont ni raides, ni frisés. Ils ondulent et c'est laid à mourir. C'est impensable pour moi de laisser mes cheveux sécher à l'air libre. Selon tous les coiffeurs que j'ai croisés, j'ai le type de cheveux idéal car ils se travaillent facilement. Et c'est exactement ça le problème: ils se travaillent. Pour une mère de famille qui doit faire vite le matin et qui n'a aucun temps à investir dans sa chevelure, c'est loin d'être idéal un cheveu qui se travaille. J'aimerais me sécher les cheveux rapido presto sans avoir besoin d'artillerie lourde. Mais, que je les veuille raides ou frisés je dois passer une quinzaine de minutes devant le miroir avec mes brosses, mon fer plat et mon séchoir. Et ne me parlez pas de les attacher; pinces, élastiques et compagnie me donnent mal à la tête. Pour l'instant, mon plus vieux a hérité des cheveux raides de son père et ma fille a de magnifiques boucles. Espérons que mon petit dernier sera épargné de ma tignasse.   


mardi 7 février 2012

Uniques

Qui n'aime pas la sauce à spaghetti? Synonyme de réconfort familial, elle a un côté thérapeutique. Quand j'ai une mauvaise journée, je fais du spag pour souper. À tous coups, ça remonte le moral des troupes. Comme j'ai toujours de la sauce au congélo, c'est un repas facile et rapide à préparer. Un petit tour de four micro-onde, des pâtes al dente et on est en business. Si je veux vraiment faire plaisir à mon homme, j'accompagne le tout de pain à l'ail maison.

Lorsque j'ai rencontré mon homme et qu'il a goûté à ma sauce à spaghetti pour la première fois, il m'a gentiment fait comprendre qu'il ne l'aimait pas. Il m'a proposé d'essayer la recette de sa mère. Insulte ultime. Je lui ai dit qu'il devrait la faire lui même s'il voulait manger la sauce de sa moman. Mon homme qui est aussi à l'aise dans une cuisine qu'un poisson hors de l'eau a entrepris de faire la fameuse recette de belle-maman. Il a coupé des légumes pendant deux heures et il a ensuite maladroitement mesuré, mélangé, humé et goûté. Six heures plus tard, nous avons finalement dégusté LA sauce. À ma grande surprise, elle était écoeurante! Depuis ce jour, je fais la sauce de belle-maman. Au début je la faisais en bougonnant question de conserver ma dignité de cuisinière mais ça n'a pas duré. J'ai appris à la découvrir en même temps que je découvrais l'homme de ma vie.

Tout congélateur qui se respecte a un stock de sauce à spag. En fin de semaine, j'ai constaté que notre réserve était à sec. Inacceptable. Je deviens nerveuse lorsqu'on n'a plus de sauce. Elle est ma sécurité, ma bouée de sauvetage. Elle est mon dix cent lorsque j'ai besoin de me tourner de bord. J'ai donc enfilé mon uniforme et j'ai préparé deux batches de sauce. Tant qu'à en faire, on en fait pour la peine. Au menu pour souper, il y avait du spaghetti et comme au premier jour, la sauce était écoeurante.

Ce que mon mari ne sait pas... c'est que je change la recette à chaque fois. J'ajoute, j'enlève, j'oublie, j'improvise, je m'amuse. Si un jour mes garçons disent à leurs copines que leur mère fait la meilleure sauce au monde, je serai bien embêtée de donner ma recette. Les recettes de nos mères sont uniques parce qu'elles goûtent l'amour. C'est ça la recette!


jeudi 2 février 2012

J'aime, j'aime pas (1)


Plaisirs, déplaisirs, coupables, non-coupables, j'aime, j'aime pas...


J'aime... faire un voeu avec la furcula (wishbone) du poulet.

Quand j'étais petite, ma mère conservait toujours cet os lorsqu'elle cuisinait un poulet. Elle le lavait et le faisait sécher avant de faire un voeu avec moi. Petite, j'y croyais dur comme fer. Maintenant, je n'y crois plus mais je perpétue la tradition. À chaque fois que l'occasion se présente, je prends quelques minutes pour bien choisir mon voeu et je suis toujours déçue lorsque je perds. Un gros merci à mon chéri qui se prête toujours au jeu même s'il n'y croit pas du tout. Je gage qu'un jour lorsque ma mère ne sera plus là, je recommencerai à y croire en faisant le voeu qu'elle vienne me visiter de temps en temps. Bientôt, j'aurai le plaisir de le faire avec mes enfants et j'espère qu'à leur tour ils perpétueront la tradition.


Je n'aime pas... la trahison du rouleau.

Quoi de plus insultant que de s’asseoir sur le trône et constater qu'il reste deux misérables petits carrés de rien du tout sur le rouleau? Je préfère tomber sur un rouleau vide. Au moins, le message se mérite d'être clair: de un, il ne reste plus de papier et de deux, celui qui est passé devant moi est paresseux. Mais un rouleau presque terminé, c'est de la pure trahison. Lorsque j'entre dans la salle de bain, je jette toujours un rapide coup d'oeil au rouleau pour m'assurer qu'il est bien garni. Quand je vois du blanc tout le tour du rouleau, je suis en confiance pour faire mes besognes. Rapidement, je réalise que le rouleau m'a trahi. Je réussi à faire quoi avec deux carrés? J'arrive à peine à me moucher avec ça! J'appelle les enfants en renfort.  


J'aime... nettoyer le grille-pain.

Je ne le lave pas souvent. Environ une fois à tous les trois mois. Quand je décide de lui faire une beauté, il en a pour son argent. Les millions de petites graines de rôties qui se sont fait emprisonner au fil du temps obtiennent finalement leur liberté. J'adore frotter le grille-pain pour lui redonner son lustre. Lorsque j'ai terminé c'est comme si je venais tout juste de le sortir de la boîte. Un petit coup d'oeil au reflet qu'il me renvoi et on est bon pour un autre trois mois.


Je n'aime pas... changer le sac de lait.


Ouep, je suis paresseuse. Je déteste changer le sac de lait. Ça m'arrive toujours lorsque je suis en train de faire un biberon. Je regarde le sac et je doute que j'aurai assez de cet or blanc pour le remplir. Je débute le remplissage et en plein milieu du bib je suis à sec. Je dois ensuite faire le changement de sac avec un bébé qui trépigne d'impatience solidement agrippé à mes jambes. Foutus sacs de lait. À quand le sac sans fond? Une chance que j'en allaite un des trois. Ces seins qui sont toujours pleins, toujours prêts, toujours là. Ces seins qui n'ont pas de fond.