Ouep, le mercredi, on fait comme tout le monde. On se réveille encore fatigués de notre trop courte nuit au son du réveil-matin, on s'habille en vitesse, on réveille les enfants, on grignote une tranche de pain sur le coin du comptoir en encourageant les enfants à manger, (je dis grignoter parce que pour moi c'est une vraie torture de manger quinze minutes après mon réveil, j'ai mal au coeur). Petite tétée éclair pour le plus jeune. Ensuite on se bat avec nos trois enfants pour les changer de couches et les habiller en un temps record. Oui oui, les trois sont aux couches. Mais... Ce n'est pas fini. Il reste les manteaux, les cache-cous, les tuques, les mitaines et les bottes. Une chance que le tout petit est encore dans sa coquille (merci à l'inventeur de la pochette d'hiver qui fait en sorte que j'ai juste à lui mettre une tuque). Une fois que j'ai réussi à les habiller, ils me font un spectacle digne de Lord of the Dance pendant que j'enfile mon manteau et mes bottes en vitesse. Ensuite on ouvre la porte vers l'autre monde. Le monde extérieur. Je laisse le tout petit dans l'entrée avec les sacs (la sacoche, le sac à couches, le sac de jouets, le sac d'école et le sac à lunch) et je sors avec les deux plus vieux. Bisous à papa qui s'en va faire une heure de trafic avant d'arriver au travail.
Notre Grand Caravan nous attend dans le stationnement. J'ouvre la porte coulissante et j'embarque mes deux ti-minous. Je me dépêche à les installer dans leurs sièges pour ensuite aller chercher mon mini. Je fais un dernier voyage pour tous les sacs. Bon l'embarquement est terminé. J'ai les dents serrées et des sueurs dans le dos.
Ouf, je me place enfin au volant. Une grande respiration et on démarre. Oups, j'ai oublié de barrer la porte. Petite anecdote en passant... J'ai déjà essayé de barrer la porte de la maison avec la manette de verrouillage de l'auto. Alors, je retourne barrer la porte. Enfin on part. Je n'ai pas encore tourné le coin de la rue que ma fille a déjà enlever sa tuque, son cache-cou, ses mitaines et ses bottes. Grrr. Direction pré-maternelle, ensuite bénévolat.
Voilà, le mercredi matin, je fais du bénévolat. Comme je suis maman à la maison, c'est le seul matin de la semaine où on vit la réalité des gens qui travaillent et qui ont des enfants à préparer pour la garderie ou pour l'école. Je vous lève mon chapeau. Ce soir, j'ai demandé à l'homme de ramasser quelque chose en chemin pour le souper. J'avais envie de relaxer en fin de soirée et je me suis fait chauffer de l'eau. Il n'y a rien comme un bon thé chaud pour me détendre. J'ai attendu l'eau pendant un bon dix minutes... la bouilloire n'était pas branchée. Dur, dur de faire comme tout le monde.
Merci chéri de me permettre d'être maman à la maison. Ça change pas le monde sauf que...je peux laisser les enfants dormir le matin, je peux déjeuner quand j'ai faim, je peux rester en pyjama jusqu'à dix heures, je peux rester au chaud dans ma maison quand il fait -25, je peux relaxer au lieu de stresser, je peux faire du bénévolat et me rappeler à quel point je suis chanceuse. Merci. Là, je m'en vais faire comme tout le monde: dormir.
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