mardi 11 mai 2010

Les seins

Je vous le concède, j'ai négligé mon blog. Il s'est écoulé exactement un mois depuis mon dernier billet. En échange d'un aveux, vous allez me pardonner? Je dois vous confier que j'alimente mon blog à raison de 3 ou 4 lignes pendant que je donne le sein à Poupounette. L'allaitement, c'est inspirant!

Aujourd'hui, je vous parle de mes seins. Oui, oui vous avez bien lu. Sans gêne, je pourrais même vous dire que c'est la partie de mon corps que je préférais. J'aimais leur fermeté et leur grosseur et je m'amusais à acheter des petits hauts qui les mettaient en valeur. J'étais fière de mes seins. Voilà pour la grande déclaration!

Un jour vint la maternité avec tous les changements qu'elle apporte. Dès les premières semaines de grossesse, mes seins ont grossi, mes mamelons ont foncé et mon ventre s'est gonflé. À cette époque, je devais prendre le train à tous les matins pour aller travailler et pendant le trajet, je fermais les yeux pour rêvasser à ma future vie de maman. J'imaginais la première tétée avec mon petit bébé fraîchement sorti de son cocon. Je me plaisais à créer et recréer les traits de son visage et de ses petits yeux. J'avais si hâte au moment où nos regards allaient se croiser pour la première fois. J'espérais pouvoir allaiter longtemps car pour moi, l'allaitement allait de pair avec la maternité. Jamais il m'était venu à l'idée de donner le biberon; c'était viscéral, mes seins allaient servir. Je voulais faire comme toutes ces femmes qui depuis la nuit des temps avaient elles aussi donné le sein à leurs poupons.

En faisant des recherches afin de m'outiller pour cette grande aventure, j'ai constaté à quel point l'information n'était pas facilement accessible. C'est en m'inscrivant sur un forum de discussion et en lisant les témoignages de plusieurs mères que j'ai appris les bases de l'allaitement. Certaines de ces mamans étaient marraines d'allaitement, d'autres avaient plusieurs enfants et la grande majorité étaient à leurs débuts. Une de ces mamans a marqué mon parcours. De par ses écrits, elle m'a fait cheminer et j'ai compris que l'aventure de l'allaitement ne se résumait pas à donner le sein. Suite à mes nombreuses lectures, j'en suis venue à me questionner. Pourquoi je tenais tant à allaiter mes enfants? Pourquoi ce besoin de nourrir mon bébé au sein? Pour le côté pratique? Pour la santé de mon bébé? Rien de tout ça. Très égoïstement, je voulais allaiter pour moi. L'allaitement était selon moi le seul moyen de prolonger la relation d'intimité et de proximité qui s'installe entre la mère et son bébé pendant la grossesse. Donner le sein me permettrait de conserver ce lien unique et fusionnel. Ce lait que mon corps fabriquait afin de nourrir mon bébé n'était en fait que le début d'un long périple.

Aujourd'hui, j'en suis à mon deuxième allaitement et je compte parmi les chanceuses qui n'ont pas rencontré d'embûches pendant leur parcours. Après quinze mois de tétées, je peux dire que l'allaitement va bien au delà du sein nourricier. Certes mes seins ont changé. Ils sont plus gros, plus mous, ils ont perdu leur fermeté et leur galbe mais je m'en balance. Je m'en fou car il n'y a rien qui peut remplacer la chaleur d'un petit corps chaud blotti contre soi, des petits yeux qui nous cherchent et qui croisent les nôtres, les petits bruits de succion, la respiration qui s'accélère à la venue du lait, le son des gorgées de lait qui descendent jusqu'au bedon, la petite main sur le sein, un éclat de rire avec le mamelon en bouche et l'ultime goutte de lait qui coule au coin des lèvres d'un bébé endormi; voilà les joies de l'allaitement.

Mercredi dernier, j'étais présente au lancement du livre Bien vivre l'allaitement écrit par Annie Desrochers et Madeleine Allard. Annie est celle que j'ai croisé sur un forum à mes tous débuts. À l'époque elle avait su me guider et me donner confiance. Aujourd'hui, elle et son amie Madeleine nous offre un livre qui est un phare pour toutes celles qui désirent allaiter, un guide que j'aurais adoré lire dans le train lorsque j'étais enceinte de mon garçon. Depuis que je l'ai entre les mains, je le découvre page par page en donnant le sein à ma fille. Un gros merci à Annie et Madeleine, deux mamans qui ont fait un travail colossal afin de nous offrir un guide sans pareil.





dimanche 18 avril 2010

Le plus fort...

Je ne vous ai jamais parlé de mon père... Le premier homme de ma vie. J'ai vécu mon premier chagrin d'amour le jour où j'ai compris que je ne me marierais pas avec lui. Lorsque j'étais petite, mon père m'invitait parfois à souper au buffet chinois. Dans ma tête, c'était une soirée d'amoureux. Je demandais alors à ma mère de sortir ma plus belle robe et de coiffer mes cheveux. J'aimais me faire coquette pour mon prince charmant. Mon père réussissait toujours à me faire sentir importante. À ses côtés, j'ai grandi et j'ai appris. De la peinture à l'aménagement paysager, de l'esthétique automobile à la magie, mon père m'éblouissait. Et il m'éblouit toujours.

Aujourd'hui âgé de 62 ans, il n'est pas seulement un père extraordinaire, il est aussi un grand-père exceptionnel. Retraité depuis peu, il partage mon quotidien en venant me donner un coup de main avec mes petits amours. Il arrive à la maison comme un vent de fraicheur en cognant deux petits coups à la porte. On jase, on prend un café, on joue avec les enfants; c'est toujours simple avec mon père. Il est toujours prêt à m'aider pour les rendez-vous chez le doc, l'entretien de la cours arrière, la construction du sous-sol ou pour garder mon ti-minou. Mes journées sont tellement plus faciles lorsque mon père est là. Ses visites quotidiennes sont d'une valeur inestimable. Mon père m'a longtemps fait croire qu'il était magicien. Du haut de mes 28 ans, je sais maintenant qu'à sa façon, il a toujours su mettre de la magie dans ma vie. À tous les jours, il réussi à mettre des étincelles dans les yeux de mon garçon lorsque celui-ci entend la porte d'entrée s'ouvrir et qu'il voit son papi entrer. Il réussi à lui faire dire de sa petite voix de bébé:"Il est là". En faisant pleins de folies, il réussi à tirer des belles risettes de ma poupounette. Ces moments magiques me plongent dans mes souvenirs d'enfance. Je me revois toute petite lorsque mon père revenait du bureau; j'avais les même étincelles dans les yeux. Ce magicien, c'est mon papa. Aujourd'hui et pour toujours, le plus fort c'est mon père.

Merci d'être là papa. Je t'aime xxx


Un jour, je vous parlerai de ma mère... à suivre...

mercredi 14 avril 2010

Post-partum

Youhou, es-tu là? Depuis quelques jours, je sens le post-partum faire tranquillement son chemin entre les jouets, les piles de lavage, la vaisselle sale et les miettes de biscuits qui trainent au sol. Tout doucement, sournoisement, il essaie de me coincer dans le détour. Va-t-il réussir? Vais-je parvenir à échapper au côté sombre de la force? Malheureusement pour lui, je sors les armes pour lui livrer une dure bataille. Voici mon plan machiavélique (ben pas tant que ça) pour le chasser hors de ma chaumière.

Premièrement, un changement de routine pour mon ti-minou. Depuis quelques jours, la nouvelle heure de tombée est 20h. Fini les folies et les rigolades jusqu'à 22h30. Et oui, mon garçon de 18 mois se couchait tard. Papa le verra moins longtemps en soirée mais ce nouvel horaire me fera le plus grand bien. Un peu de temps pour me retrouver seule avec mon homme me fouettera les sens. Lecture, télé, discussions, tricot, câlins (finalement... hihihi), fondue-au-chocolat-en-amoureux seront mes petits moments de détente bien mérités. Bon, je sais très bien que je vais finir par glisser une ou deux brassée de lavage et un peu de ménage à travers mes petites activités mais au moins j'aurai le temps de partir une brassée et de la plier sans me demander à toutes les trois secondes où est rendu mon petit minou cascadeur.

Deuxièmement, je suis allée sonner chez ma voisine. Depuis peu, elle a démarré sa petite entreprise d'entretien ménager pour les mamans. Étant elle même maman de deux enfants, elle comprend très bien le tourbillon quotidien dans lequel les mères sont plongées. Je lui ai donc demandé un coup de main une fois par mois. Évidemment, je vais devoir entretenir le tout mais grâce à son aide, je réussirai à voir mon reflet dans la glace au moins quelques jours par mois, je verrai finalement la couleur de mon plancher et j'éliminerai la prolifération des moumousses sous les meubles.

Troisièmement, j'ai fait appel à mon amie Claire qui est l'amie de ma mère depuis près de 30 ans. Elle même mère de deux enfants, elle veille sur moi en sachant très bien à quoi ressemble mon quotidien. Toujours prête à aider ceux qu'elle aime, depuis quelques mois, en échange d'une somme symbolique, elle me concocte des petits plats pour nourrir les miens. Je lui ai passé une dernière commande en espérant pouvoir reprendre le contrôle de ma cuisine afin de popoter à mon tour.

Quatrièmement, je sors dehors à tous les jours pour faire le plein de vitamine D. Avec le beau temps qui cogne à nos portes, je me fais un devoir de me mettre le bout du nez à l'extérieur. J'habille les enfants et hop dans la poussette pour prendre une belle marche. En revenant, ma poupounette est toujours profondément endormie, ce qui me permet de laisser courir mon grand pour qu'il puisse découvrir les joies de la nature. Il n'y a rien de mieux que de rentrer à la maison les cheveux pleins de gazon et les mains pleines de terre.

Gare à toi post-partum, je suis armée pour le duel. Que le plus fort l'emporte!

mardi 23 mars 2010

La bedaine vide

Samedi soir dernier, mon homme et moi sommes sortis en amoureux. Pour la première fois en 13 mois nous allions être seuls. Depuis quelques semaines, je faisais le décompte pour cette soirée. J'avais tellement hâte de me retrouver en tête à tête avec mon homme comme dans le bon vieux temps. Je voulais retrouver ma féminité et notre intimité, manger un repas gastronomique, se faire servir, prendre un verre, aller danser et me noyer dans les yeux de mon chéri; tel était le plan de cette soirée romantique.

Nous avons commencé la soirée chez Primo & Secondo. Petit resto situé dans la petite Italie qui est sans contredit mon endroit préféré pour déguster des plats extraordinaires que je ne pourrai jamais concocter à la maison. Tout comme à son habitude, les plats du chef furent à la hauteur des mes espérances et l'orgie gustative fut inoubliable. Un souper rempli de sourires et de yeux pétillants non causés par l'alcool mais par l'intimité retrouvée l'instant d'un bon repas.

Pour terminer cette escapade romantique, nous sommes allés danser à La Boîte à Marius. Quoi de mieux pour faire descendre à la vitesse grand V toute cette bonne bouffe ingurgitée plus tôt? Nous sommes arrivés vers 21 heures et la place commençait tout juste à se remplir. En sirotant notre bière, quelque peu nostalgiques nous nous sommes remémorés le soir de notre première rencontre. Trois ans plus tôt et deux enfants en moins, c'est dans cette boîte à chanson que nous nous étions donnés rendez-vous.

À peine les 23 heures sonnées, nous devions quitter. Les seins gonflés de lait prêts à exploser, je me dirige vers la sortie. Tout juste avant de franchir la porte, une jeune fille m'attrape le bras et me demande si elle peut toucher? Mais toucher quoi? Trop tard, elle avait déjà la main sur mon ventre les yeux rempli de tendresse pour ma petite bedaine de femme... enceinte! La face qu'elle a fait lorsqu'elle a vite compris que mon ventre était vide depuis deux mois et demi valait tout l'or du monde. La mienne a du valoir encore plus... La mienne valait la face d'une femme tellement fière d'être femme et d'avoir pu porter les deux plus beaux trésors que la vie a pu lui donner.

Sur le chemin du retour en contemplant ma bedaine vide (et en me convainquant qu'elle n'était pas si grosse que ça), j'ai dit à mon homme à quel point nous avions eu une belle soirée... et à quel point j'étais contente d'aller retrouver mes deux trésors. C'est ça une mère!

mercredi 17 mars 2010

Le moulin

Ma grand-mère Thérèse, affectueusement appelée Mémé, a 82 ans. Elle quittera au mois de juillet son appartement des 18 dernières années pour aller habiter dans un centre pour personnes âgées autonomes. Malheureusement, elle doit se départir de plusieurs objets qui lui tiennent à coeur et c'est lors d'une visite chez elle qu'elle m'a confié le plus précieux d'entre eux: son moulin à coudre. Une machine en fonte comme il ne s'en fait plus aujourd'hui.

Le 14 février dernier, nous sommes allés lui rendre visite. À peine arrivés, elle nous faisait déjà les éloges de la bête qu'elle avait soigneusement astiquée et cirée afin de nous la présenter. Une fois assise devant son moulin, ma grand-mère nous a raconté son histoire...

Elle a acheté son moulin vers la fin des années 50 à une dame qui avait besoin d'argent pour nourrir sa famille. Pour la somme de 45$, ma grand-mère venait de trouver son trésor. Mémé ne savait pas coudre, ou à peine. Seule, elle a démystifié la bête et a appris à coudre sur le tas. Cette femme n'a jamais été une grande couturière mais elle a su se débrouiller pour confectionner des petits trucs à petits prix. Jupes, blouses, robes, rideaux, tabliers, jarretières, bords de pantalons, costumes d'Halloween, bas de Noël... Son moulin en a cousu du tissu. Ma grand-mère est passée maître dans l'art de transformer les vieux vêtements afin d'en créer des nouveaux ou simplement de les relooker. Récupération, économie, création, passion; comme elle me l'a si bien dit, son moulin était son seul désennui. Étant mère à la maison d'une famille très pauvre, elle courait les ventes de fins de coupons afin de trouver des beaux tissus. Grâce à ses trouvailles elle confectionnait des vêtements uniques et personnalisés à ses trois filles.

À travers les années, malgré son seul point, son moulin ne l'a jamais déçu. Elle s'est accommodée de son unique particularité, soit un gros bouton "reverse" que ma grand-mère aime tant pour "tacker" les coutures. Ses enfants ont grandi et ma grand-mère a vieilli. Les années filaient et le moulin était toujours en service. Un rideau, une petite robe de soleil, un bord de pantalon; il y avait toujours un peu de couture dans le quotidien de ma grand-mère.

De fil en aiguille, sa plus vieille s'est mariée et a eu une fille. À peine âgée de 5 ans, la petite grimpait sur les genoux de sa Mémé afin de coudre au moulin elle aussi. Quel privilège! Puis à son tour, la petite fille a grandi et elle est devenue mère. Et c'est ainsi que par une belle journée du mois de février, Mémé a solennellement donné son moulin à sa petite fille en lui faisant promettre d'en prendre bien soin.

Cette petite fille c'est moi! Ce jour là, j'ai quitté ma grand-mère le coeur léger. Ma Mémé a 82 ans et bien qu'elle soit en forme, je sais qu'elle ne sera pas parmi nous encore bien longtemps. Lors de cette visite, elle m'a légué ce qu'elle avait de plus précieux. À son décès, ses enfants se partageront son héritage; ses avoirs et ses biens. Moi j'ai son moulin.

Je sais bien que l'on doit dire une "machine" à coudre mais en l'honneur de ma grand-mère, je ne débaptiserai jamais son "moulin".


Je t'aime Mémé

samedi 13 mars 2010

J'ai 17 mois et je dérange!

Ti-Minou a 17 mois et il dérange. Bon, bon, bon... N'allez surtout pas vous imaginer qu'il dérange. Nenon, il dé-range. Il est dans la phase où tout déplacer ce que maman a soigneusement rangé est un jeu très intéressant. C'est ainsi que mon salon se fait dé-ranger plusieurs fois par jour, que mon armoire à Tupperware est souvent très dé-rangée et que mes piles de lavages qui attendent sagement dans le corridor sont ultra dé-rangées. Ti-Minou réussi tellement bien son petit jeu que maman termine sa journée avec le cerveau dérangé.

En fin de journée, l'homme revient du travail... L'homme s'applique à tout ranger car il voit bien que maman est fatiguée du dérangement. Il ne se passe que quelques heures par jour ou tout est rangé; c'est la nuit. À quoi bon avoir une maison rangée la nuit si personne est debout pour en profiter? Je ne range tout de même pas pour les fantômes qui rôdent! Ça serait assez dérangé de faire ça non?

Alors au rancart le rangement, j'aime bien que mon enfant dé-range. Et les vôtres? Ils dé-rangent autant que mon Ti-Minou?

jeudi 11 mars 2010

Je plonge


Je voudrais voir la mer, chanson de Michel Rivard


Je voudrais voir la mer et ses plages d'argent
Et ses falaises blanches, fières dans le vent
Je voudrais voir la mer et ses oiseaux de lune
Et ses chevaux de brume et ses poissons volants

Je voudrais voir la mer quand elle est un miroir
Où passent sans se voir des nuages de laine
Et les soirs de tempête dans la colère du ciel
Entendre une baleine appeler son amour

Je voudrais voir la mer
Et danser avec elle pour défier la mort
Je voudrais voir la mer
Et danser avec elle pour défier la mort

Je voudrais voir la mer avaler un navire
Son or et ses canons pour entendre le rire
De cent millions d'enfants qui n'ont pas peur de l'eau
Qui ont envie de vivre sans tenir un drapeau

Je voudrais voir la mer, ses monstres imaginaires
Ses hollandais volants et ses bateaux de guerre
Son cimetière marin et son lit de corail
Où dorment les requins dans des draps de satin

Je voudrais voir la mer
Et danser avec elle pour défier la mort
Je voudrais voir la mer
Et danser avec elle pour défier la mort

Je vis dans une bulle au milieu d'une ville
Parfois mon coeur est gris et derrière la fenêtre
Je sens tomber l'ennui sur les visages blêmes
Et sous les pas pesants qui traînent les passants

Alors du fond de moi se lève un vent du large
Aussi fort que l'orage, aussi doux qu'un amour
Et l'océan m'appelle d'une voix de velours
Et dessine en mon corps
Le mouvant, le mouvant de la vague

Je voudrais voir la mer
Je voudrais voir la mer

Je voudrais voir la mer se gonfler de soleil
Devenir un bijou aussi gros que la terre
Je voudrais voir la mer se gonfler de soleil
Devenir un bijou aussi gros que la terre

Je voudrais voir la mer
Je voudrais voir la mer


Comment aurais-je pu plonger dans l'univers du blog autrement? Cette chanson veut tout dire pour moi. Elle me fait penser à mes années passées à parcourir le globe, à la femme que je suis devenue et à la beauté divine de la nature. Cette chanson reflète la force tranquille qui m'habite au quotidien. À tous les soirs, elle accompagne mon plus vieux vers le pays des rêves. Et c'est sur cette chanson chantée par son père qu'est née ma fille. Cette chanson est un hymne à la vie; un hymne à la mère.